Emmanuel Macron à New York : un timide espoir renait pour le Liban
Régis Le Sommier analyse pour OMERTA la portée du discours d'Emmanuel Macron à la tribune newyorkaise de l'ONU plaidant pour la paix au Proche-Orient alors que la tension atteint un paroxysme entre Israël et le Hezbollah.
Régis Le Sommier
26 septembre 2024 à 08:00
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« La guerre que mène Israël à Gaza a duré depuis trop longtemps. Les dizaines de victimes civiles en Palestine ne peuvent être justifiées. Il n’existe pas d’explication à cela. Trop de gens innocents sont morts et nous les pleurons. C’est un outrage à l’humanité. Cette guerre doit cesser. » Les mots d’Emmanuel Macron à la tribune des Nations unies sont forts, peut être d’autant plus forts que la place de la France au Moyen-Orient s’est substantiellement réduite. Il est loin le temps où Jacques Chirac tenait la dragée haute aux Israéliens à Jérusalem, ou celui où, dans la pièce à côté de l’endroit où le président français s’exprime et où se réduit le conseil de sécurité, Dominique de Villepin, mandaté par le même Chirac, disait non aux États-Unis et à leur folle épopée en Irak au nom du « vieux continent qui a connu la guerre ». De cela, il ne reste rien ou presque. Emmanuel Macron ne partira pas cependant de New York sans rien avoir tenté. A l’issue d’une séance diplomatique particulièrement chargée, la France, appuyée par les États-Unis et d’autres pays arabes et européens se sont mis d’accord pour réclamer un cessez-le-feu de 21 jours dans l’affrontement qui va crescendo entre les Hezbollah et Israël. « Il est temps de parvenir à un règlement à la frontière israélo-libanaise qui garantisse la sécurité et permette aux civils de rentrer dans leurs foyers », écrivent Emmanuel Macron et son homologue américain Joe Biden. Le communiqué est soutenu par l’Union européenne, l’Australie, l’Arabie saoudite, les Émirats, le Qatar mais aussi le Japon, l’Allemagne et le Canada. Cette large palette pour un cessez-le-feu est en soi une prouesse qui redonne un peu d’espoir face à l’escalade qu’a connu la région ces derniers jours.
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Régis Le Sommier
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