[Éditorial] Nouvelle-Calédonie : le dégel du corps électoral s’impose
Vue sur Nouméa. Photo : Mickaël T. CC BY 2.0
Après trois échecs référendaires, les indépendantistes kanaks, soutenus et encouragés par des puissances étrangères, tentent de s’opposer au dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie. Un jusqu’au boutisme qui s’oppose à la volonté de la majorité des Néo-Calédoniens, soucieux de perpétuer les liens tissés depuis 1853 dans le respect des traditions de cet archipel du Pacifique.
Jérôme Besnard
16 avril 2024 à 08:18
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Ces derniers jours des manifestation se sont succédées en Nouvelle-Calédonie, archipel de 270 000 habitants sous souveraineté française depuis Napoléon III. D’un côté, on trouve les partisans de l’indépendance, très majoritairement des Kanaks, les habitants originels de ces îles. Il sont réuni environ 15 000 personnes dans les rues de Nouméa. De l’autre côté, les partisans du maintien des liens avec la France se trouvent principalement parmi les Caldoches, de souche européenne, et les Wallisiens venus de l’archipel voisin de Wallis-et-Futuna, réputé pour son patriotisme français à toute épreuve. Ils ont réuni de leur côté près de 17 000 personnes. Rappelons que certaines familles caldoches sont présentes depuis 150 ans sur l’île.
Le corps électoral de l’île était gelé depuis 1998, ce qui signifie que les citoyens français majeurs arrivés après cette date ne pouvaient s’inscrire sur les listes électorales pour les référendums locaux et les élections locales. Ce fut la règle pour les référendums de 2018, 2020 et 2021 (ce dernier boycotté par les indépendantistes). Afin de respecter le principe d’égalité des citoyens, l’État souhaite désormais fixer une obligation de dix ans de résidence pour obtenir le droit vote lors de ce type de scrutins. C’est une excellente chose, rendue possible par le choix des Néo-Calédoniens de demeurer au sein de la République française.
Dossier sensible pour Marie Guévenoux
Outre l’immigration à Mayotte et l’insécurité en Guyane, la Nouvelle-Calédonie constitue un des gros dossier (en attendant celui, connexe, de l’avenir de la Polynésie française) que doit gérer Marie Guévenoux, depuis peu promue ministre de l’Outre-Mer au sein du gouvernement Attal. Issue de la droite libérale, proche d’Alain Madelin et d’Alain Juppé, elle a le mérite d’un long engagement politique. Si Édouard Philippe a bien géré le dossier néo-calédonien du temps où il était à Matignon (bien conseillé en cela par l’actuel préfet de la Manche, Xavier Brunetière), on …
Jérôme Besnard
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philippe paternot
Il y a 1 semaines
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il est temps qu'il y ait un homme une voix,