[Edito] : la victoire du Maroc est celle du panarabisme
L'équipe du Maroc après sa victoire aux tirs au but, face à l'Espagne
Le sang est encore frais entre Israël et la Palestine. Il est toujours rare qu’un mois passe sans que l’inimitié entre ces deux peuples ne ressurgisse. Et la réélection récente de l’éternel Netanyahou n’est pas là pour apaiser la situation.
Alexandre de Galzain
8 décembre 2022 à 17:28
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La Coupe du Monde de football au Qatar avait de quoi faire peur au petit État juif, au milieu d’une ère, d’une aire et d’un air panarabiste. Alors que les musulmans sont surreprésentés dans les gradins des immenses stades, en plein désert, Israël semble bien solitaire, ces derniers temps.
La victoire du Maroc contre l’Espagne, en huitièmes de finale, a donné lieu à de nombreuses réactions. Outre les débordements insupportables dont ont fait preuve certains supporters marocains partout en Europe, le conflit israélo-palestinien s’est invité dans le débat, de façon très ambigüe.
D’un côté, les Israéliens. Dans leur pays, on décrit des scènes de joie contagieuse, de la part des Juifs d’origine marocaine, un peu partout dans le pays. Les accords d’Abraham signés en 2020 et la normalisation des relations entre Rabat et Jérusalem ont eu pour effet d’atténuer un peu le panarabisme, qui pousse les pays de confession musulmane et de langue arabe à soutenir la cause palestinienne. Si l’immense majorité d’entre eux restent favorables à Gaza, les passions se sont légèrement refroidies. Au Maroc, où la voix du roi est celle du ciel, et où une minorité juive existe depuis des siècles, ces derniers ont rejoint l’effervescence marocaine où, dans toutes les villes du pays, des rassemblements en liesse avaient lieu.
L’équipe du Maroc, au beau milieu du Qatar, a pourtant fait une bien étrange célébration après avoir emporté la victoire. Après un match nul, la rencontre s’est conclue sur des tirs au but à haut suspens. Après avoir porté aux nues leur gardien et leur sélectionneur, ils en ont fait de même avec la cause palestinienne. Ils hissent haut le drapeau de l’État : tout un symbole.
La Coupe du Monde au Qatar ravive avec force ce panarabisme, alors que certains le croyaient endormi par des rivalités géopolitiques à répétition. La cause palestinienne, c’est quelque part la cause arabe. De Doha à Alger, rival historique du Maroc, les foules se sont levées pour crier de joie. Le « …
Alexandre de Galzain
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Commentaires
Philippe CHÂTENET
Il y a 3 mois
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0
Bonjour. Victoire du panarabisme... Certes, mais il ne faudrait pas, pour autant, occulter [l'insidieuse] victoire du panislamisme. Cdlt. Philippe.
Philippe CHÂTENET
Il y a 3 mois
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Bonjour. Victoire du panarabisme... Certes, mais il ne faudrait pas, pour autant, occulter [l'insidieuse] victoire du panislamisme. Cdlt. Philippe.