Société

Des émeutes liées au coût de la vie entraînent la mise en place d'un couvre-feu en Martinique

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Dans les rues de cette 'île française des Antilles, le chaos s’est instauré. Depuis 15 jours, les émeutes font rage en Martinique. Une mobilisation lancée par une association dite “pour la protection des peuples”, qui réclame l’alignement des prix martiniquais sur ceux de l’Hexagone. 
Pack de 6 bouteilles d’eau à 12 euros, des rouleaux de papier toilette à sept ou huit euros… Les manifestants dénoncent le coût de la vie exorbitant en Martinique. Et pour cause : les prix des denrées alimentaires sont en moyenne 40% plus élevés qu’en métropole, selon l’INSEE. D’autant plus que 27 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté national, contre 14,4 % en France. 

Les violences s’intensifient 

Le couvre-feu instauré par le préfet le mercredi 18 septembre fait suite à de grandes violences sur l’île : 35 commerces ont été attaqués, 11 fonctionnaires de police ont été blessés, 3 émeutiers également. "Cette stratégie du chaos ne peut aboutir à aucune issue positive", a prévenu la préfecture. Dans la nuit de mardi à mercredi, les altercations se sont intensifiées. Un restaurant McDonald’s a été incendié, plaçant tous les employés au chômage technique. Dans le même quartier, un hypermarché a été envahi par 50 individus et ont tenté de l'incendier, déclarent les autorités à l’AFP. L'interdiction de déplacement nocturne dans certaines villes de Martinique durera au moins jusqu’au 23 septembre. 

Clara Pollet

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