Bruno Retailleau plaide pour un durcissement de la politique migratoire
Le ministre LR de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a pris position sur l’immigration lors d’une interview sur LCI, dimanche 29 septembre. Connue pour ses idées conservatrices, le nouvel homme fort du gouvernement a livré des déclarations qui n'ont pas laissé indifférents.
Clara Pollet
30 septembre 2024 à 13:00
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Dès le début de son intervention, Retailleau a été direct. « Comme des millions de Français, je pense que l’immigration n’est pas une chance », a-t-il affirmé, précisant que seule une politique d’ensemble permettrait de la maîtriser efficacement.
"L’immigration n’est pas une chance"
Il a réitéré son souhait d’organiser un référendum sur la question de l’immigration, une proposition du Rassemblement National depuis plusieurs années, malgré les contraintes constitutionnelles qui rendent cette option difficilement réalisable. Bruno Retailleau a aussi plaidé pour le rétablissement complet de la double peine, demandant l'expulsion automatique des étrangers après la fin de leur peine en France.
Le ministre de l’Intérieur a exprimé des doutes quant à l’idée d’une société multiculturelle, qu’il perçoit comme risquant de se transformer en une "société multiraciste". Revenant sur l’affaire du meurtre de Philippine, dont le suspect faisait l’objet d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), Bruno Retailleau a appelé à un changement de la loi. « Quand la règle de droit ne protège plus, on ne peut pas s’en satisfaire », a-t-il martelé, évoquant la possibilité de doubler la durée maximale de rétention à 180 jours pour les personnes sous OQTF. Mais selon lui, cela reste « insuffisant ».
Réactions en chaîne sur la scène politique
Les réactions à cette interview ne se sont pas fait attendre, notamment sur X (anciennement Twitter). Prisca Thevenot, ancienne porte-parole du gouvernement, a critiqué des propos qu’elle juge dénigrants envers les Français issus de l’immigration. « Notre langue permet de faire la différence entre immigration illégale et légale. La première est à combattre, la deuxième à contrôler. Ne pas faire la distinction fait le lit du RN », a-t-elle prévenu. Du côté de la gauche, Jérôme Guedj, député socialiste, a exprimé son indignation : « Nous n’avons pas fait front républicain pour entendre des mots que Jordan Bardella aurait pu prononcer. » Boris …
Clara Pollet
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