Jean-Luc Mélenchon lors de la marche contre la vie chère, le 16 octobre 2022.
Le parti politique de Jean-Luc Mélenchon est le réceptacle de plusieurs tendance du trotskisme français et international. Une situation qui interroge forcement sur l’appartenance de ce parti à l’extrême-gauche déniée par certains experts militants.
Jérôme Besnard
4 juillet 2024 à 22:00
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On les connait peu, on les voit rarement dans les grands médias. Ils avancent en partie masqués. Ce sont les courroies de transmissions de La France Insoumise (LFI) dans les banlieues populaires françaises. Prenons tout d’abord le Parti ouvrier indépendant (POI) qui a pris la suite depuis 2008 du Parti des Travailleurs (PT). Il s’agit là d’un avatar du trotskisme lambertiste, c’est-à-dire de la mouvance léniniste initiée par Pierre Boussel-Lambert (1920-2008) à laquelle ont appartenu dans leur jeunesse Jean-Luc Mélenchon et l'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin. En 2015, une purge interne au POI a poussé vers la sortie les dirigeants historiques du mouvement, Daniel Gluckstein et Gérard Schivardi. C’est cette éviction qui a posé les bases d’une alliance politique entre le POI et LFI.
Depuis 2022 un député du POI siège à l’Assemblée grâce à LFI
En 2022, le POI obtient, grâce à sa participation à la NUPES via LFI, un député en Seine-Saint-Denis, Jérôme Legavre, enseignant de profession. Il est le seul député à s’être opposé, au nom du pacifisme, en novembre 2022 à une motion de soutien de l’Assemblée nationale à l’Ukraine. Il a également eu des mots hostiles au président Volodymir Zelesky. Dans le Val-d’Oise, le controversé député LFI Carlos Martins Bilongo a pour suppléante Ophélie Sauger, professeur d’italien, syndicaliste FO et militante du POI.
Figure de La France Insoumise, Danièle Obono, députée de Paris depuis 2017, est pour sa part issue de « Socialisme par en bas », une petite organisation trotskiste qui puise ses racines dans le SWP, un parti très critique sur l’Union soviétique et les autre États communistes (autrement dit adepte d’une ligne « Ni Washington, ni Moscou ») mais aussi très lié au mouvement anti-apartheid des années 1980 qui remettait en cause l’organisation politique et sociale de l’Afrique du Sud. « Socialisme par en bas » a rejoint la LCR en 2004, organisation devenue depuis le NPA, incarné notamment par Philippe Poutou candidat …
Jérôme Besnard
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