Géopolitique

[Analyse] États-Unis : le Congrès va débloquer 61 milliards de dollars pour l’Ukraine

La lecture des articles est réservée aux abonnés

Le ralliement ce samedi 20 avril d’une partie des élus Républicains, qui disposent majorité de la Chambre des représentants, à la position de la minorité démocrate, aura permis de dégager une nette majorité en faveur du déblocage d’importants crédits à l’Ukraine de Volodymyr Zelensky. Le texte pourrait dès lors être ratifié par le Sénat américain dès le mardi 23 avril. 

Pour autant, ces milliards de dollars fléchés à destination de l’Ukraine ne constituent pas un chèque en blanc signé au président Zelensky. En réalité, 23,2 milliards seront utilisés pour reconstituer les stocks d’armes américains, 13,8 milliards de dollars pour l’achat de nouveaux systèmes d’armes, de produits et de services de défense (évidemment d’origine américaines) et 11,3 milliards pour les opérations militaires américaines en cours dans la région (essentiellement l’instruction des militaires ukrainiens en Allemagne par l’US Army). 

Les USA veulent acculer l’Union européenne à s’aligner sur leur « don »


Il est essentiel de comprendre l’une des principales raisons pour laquelle les États-Unis mettent 61 milliards sur la table pour obliger l’Union européenne à en faire autant. Or si l’essentiel des sommes engagées par le USA est injectée dans leur économie, ce ne sera pas le cas des fonds américains. Les choix de l’administration européenne n’ont pas la transparence de celle des États-Unis et l’ont peu s’attendre qu’une partie significative des sommes engagées par l’Union européenne profitent au complexe militaro-industriel américain. Dans la culture amérindienne, pousser un interlocuteur dans une logique de don et de contre-don s’appelle un « potlach ». C’est, de fait, le type de stratégie employée par les Américains à l’égard des Européens. 

En parvenant à faire voter en même temps des milliards de dollars d’aide à l’Ukraine, à Israël (pour reconstituer son dôme de fer ébréché par la récente attaque iranienne) et à Taïwan (toujours sous la menace de la Chine), le démocrate Joe Biden envoie un …

Jérôme Besnard

Soutenez un média 100% indépendant

Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement

Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées

Commentaires

Soyez le premier à ajouter un commentaire

À lire

[Éditorial] La France parlementaire à l’arrêt, Emmanuel Macron seul aux commandes

Faute de majorité parlementaire et prétextant l’ouverture des Jeux Olympiques, le Président de la République a renvoyé la formation d’un nouveau gouvernement à la mi-août. En attendant, Gabriel Attal et son équipe démissionnaire continuent d’expédier les affaires courantes. La situation est inédite mais pas sans solutions.

La gauche radicale poursuit sa guerre contre la filière agroalimentaire française

Le Village de l’eau de Melle (Deux-Sèvres) a été l’occasion d’une action massive des écologistes radicaux à la Rochelle dirigée contre les gros producteurs et collecteurs de céréales utilisant les infrastructures du port de La Pallice. Plusieurs centaines d’activistes ont commis de nombreuses dégradations dans la préfecture de Charente-Maritime ce samedi 20 juillet.

Nice : un incendie criminel tue trois enfants

Dans la nuit du mercredi au jeudi 18 juillet, un incendie s’est déclaré à Nice. Le nombre de victimes s’élève à sept personnes dont trois enfants. La piste criminelle est envisagée.

Dernier train pour Benoît Duteurtre

Le monde des lettres françaises pleure la mort prématurée d’un romancier antimoderne, nostalgique d’une France généreuse où la douceur de vivre n’était pas un vain mot. Benoît Duteurtre avait redonné de fort belle façon leurs lettres de noblesse aux trains, aux vaches, à l’opérette et aux plages normandes.

Enfance en danger : Karl Zéro, Mathieu Bock-Côté et Najat Vallaud-Belkacem au menu d’OMERTA

Le cinquième numéro papier d’OMERTA , d'ores et déjà disponible en kiosque, frappe fort en abordant des thématiques trop souvent taboues, des scandales volontiers mis sous le boisseau, en lien avec l’avenir de nos enfants.

À Voir

Iran : retour d'expérience sur CNews de Régis Le Sommier