Géopolitique

À Manhattan, des migrants squattent un quatre étoiles

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Une grande partie des migrants illégaux présents aux USA sont des Hispano-américains qui ont réussi à franchir la frontière avec le Mexique pour gagner les États-Unis. Les gouverneurs Républicains des États du Sud, à commencer par celui du Texas, sont parvenus à les diriger sur New York en bus. Le maire Démocrate de la ville, Eric Adams, qui s’est même rendu au Mexique pour dissuader les candidats au départ, a bien dû trouver le moyen de les héberger. Sur la presqu’île de Manhattan, dans le quartier de Midtown, le long de la 45e et de la 46e rue, à quelques encablures de la 5e Avenue et de la gare de Grand central, des barrières sont désormais installées pour filtrer les accès à l’hôtel Roosevelt, célèbre pour les plus de 1 000 chambres qu’il proposait aux voyageurs depuis presque un siècle.
 
La façade néo-renaissance du bâtiment ouvert en 1924 cache mal l’âge de l’établissement, malgré les rénovations successives dont il a fait l’objet. La dernière remonte au milieu des années 1990. Géré depuis 1979 par la compagnie publique Pakistan International Airlines, qui l’a racheté à la famille Milstein, l’hôtel Roosevelt a été fermé au public le 18 décembre 2020 suite à la pandémie mondiale de COVID-19. Il n’a pas rouvert depuis, mais, sur réquisition de la municipalité de New York, un centre d’accueil y a vu le jour le 15 mai dernier et mobilise pas moins de 850 chambres de l’ancien établissement hôtelier de standing.

Familles hispaniques


Au coin de la 45e rue et de l’avenue Vanderbilt, le « Vander bar », situé au rez-de-chaussée de l’hôtel Roosevelt, a été transformé en centre d’accueil d’urgence. L’entrée en est barrée par deux vigiles, mais l’on distingue de l’extérieur des migrants affalés sur les banquettes fatiguées. On note parmi eux la présence d’un certain nombre d’hommes moyen-orientaux, syriens ou afghans, mais aussi africains.
Également passés par la frontière mexicaine, ils détonnent un peu au milieu des autres réfugiés, car, à la différence de ce que l’on peut …

Jérôme Besnard (envoyé spécial)

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