La Bulgarie passe à l’euro malgré une opposition croissante

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Les ministres des Finances de l’Union européenne ont validé hier mardi l’entrée de la Bulgarie dans la zone euro. Dès le 1er janvier 2026, Sofia abandonnera sa monnaie nationale, le lev, pour adopter l’euro, devenant ainsi le 21e membre officiel de l’union monétaire.

Mais ce tournant historique ne fait pas l’unanimité dans le pays. Depuis plusieurs semaines, des milliers de manifestants défilent dans les rues de Sofia avec un mot d’ordre clair : « Non à l’euro ». Une partie importante de la population, déjà éprouvée par une inflation persistante, redoute que ce changement monétaire ne provoque une nouvelle hausse des prix. Selon les sondages, près de la moitié des Bulgares s’opposent à cette adhésion.

Pour ses promoteurs, en revanche, l’euro représente bien plus qu’une simple monnaie. Il symbolise un ancrage occidental renforcé et un rempart contre les influences russes dans la région. La Bulgarie, membre de l’UE depuis 2007, cherche à affirmer sa stabilité économique et son alignement stratégique avec Bruxelles, au moment où l’euro regagne en force face au dollar, dopé par les incertitudes créées par les menaces protectionnistes de Donald Trump.

Initialement prévu plus tôt, le passage à l’euro avait été retardé à cause d’une inflation trop élevée et d’une crise politique prolongée. Pourtant, le lev bulgare est déjà solidement arrimé à l’euro depuis des années, facilitant aujourd’hui la transition. Malgré la résistance populaire, tous les voyants sont désormais au vert du côté des institutions européennes et de la BCE.

Seul un pays de l’Union a jusqu’ici refusé d’adopter l’euro : le Danemark, fort d’une clause d’exemption obtenue après un référendum en 2000. La Bulgarie, elle, n’a plus qu’à franchir le pas.

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