L’alliance entre Donald Trump et Elon Musk, deux des figures les plus puissantes des États-Unis, a brutalement volé en éclats.
Quelques mois seulement après l’entrée du milliardaire au gouvernement, celui-ci a claqué la porte en dénonçant violemment la politique budgétaire de l’administration. En ligne de mire : une « méga-loi » de dépenses publiques qualifiée d’« abomination répugnante » par Musk, qui accuse Trump de mettre « l’Amérique en faillite ».
La fracture s’est transformée en conflit ouvert après que Musk a insinué, sans preuve, l’implication du président américain dans les dossiers liés au pédocriminel Jeffrey Epstein. En réponse, Trump a menacé de supprimer les contrats fédéraux avec Tesla et SpaceX. Une escalade de menaces qui a déstabilisé Wall Street : Tesla a perdu 14 % en une seule séance, soit 152 milliards de dollars de capitalisation partis en fumée. Il s’agit de la plus lourde chute de son histoire.
Cette rupture spectaculaire marque aussi l’échec de la mission confiée à Musk au sein du gouvernement : diriger le « Département de l’efficacité gouvernementale » pour réduire les dépenses. Malgré des objectifs ambitieux, les résultats ont été dérisoires et les méthodes du patron de Tesla ont agacé jusqu’au sein de la Maison-Blanche. Il a quitté son poste le 29 mai, sans même prévenir Trump.
Depuis, le ton n’a cessé de monter. Musk multiplie les attaques contre le président et les élus républicains, allant jusqu’à menacer de les « licencier » lors des prochaines élections de mi-mandat. Dans un ultime geste de provocation, il a brièvement annoncé l’arrêt du programme spatial Dragon de SpaceX utilisé par la NASA, avant de faire machine arrière. Pendant ce temps, ses partisans sur X appellent à dissoudre le Congrès et dénoncent la trahison du camp Trump.
Le camp présidentiel ne reste pas silencieux. Steve Bannon, ex-conseiller de Trump, appelle désormais à la déchéance de nationalité et à l’expulsion pure et simple d’Elon Musk, qu’il accuse d’être un « étranger en situation irrégulière ». Et la querelle dépasse les cercles du pouvoir : même Kanye West a supplié les deux hommes d’enterrer la hache de guerre. Mais à Washington, plus personne ne se fait d’illusion : l’idylle Trump-Musk est bel et bien terminée.
