Roumanie : George Simion déjoué au second tour, mais conforte sa place au cœur du paysage politique

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Le duel présidentiel roumain s’est conclu ce dimanche par une victoire du maire pro-européen de Bucarest, Nicusor Dan, qui obtient près de 54 % des suffrages selon des résultats quasi définitifs. Face à lui, George Simion, le candidat souverainiste et favori du premier tour, a rassemblé 46 % des voix dans un scrutin tendu et très suivi.

Après un premier tour triomphal le 4 mai, où il avait largement devancé tous ses concurrents avec 41 % des voix, Simion a été rattrapé au second tour par une mobilisation inédite de l’électorat urbain et diasporique en faveur de son adversaire. Malgré cette défaite, le dirigeant du mouvement AUR a consolidé sa stature nationale, rassemblant près de cinq millions de voix, un score historique pour une force issue de la société civile et du renouveau politique roumain.

Dans un climat alourdi par les soupçons d’ingérence étrangère qui avaient mené à l’annulation du scrutin de novembre dernier, Simion a mené une campagne de terrain intense, en rupture avec le système établi. Porté par une rhétorique claire autour de la souveraineté, de la justice sociale et du refus des diktats bruxellois, il a su fédérer une large base populaire dans les zones rurales et industrielles, ainsi qu’une partie de la jeunesse en quête de changement.

Voir aussi : Élections en Roumanie, victoire euro-mondialiste

S’exprimant dans la nuit depuis son quartier général, Simion a finalement reconnu la victoire de Nicusor Dan tout en promettant de « poursuivre le combat pour une Roumanie forte, libre et respectée ». Il a salué « un réveil démocratique » et assuré que son mouvement continuerait d’incarner « la voix de ceux qu’on n’écoute jamais ».

Dans un pays encore marqué par les blessures de la transition post-communiste et confronté aux défis de l’Union européenne et de la guerre à ses frontières, le score de George Simion confirme une tendance lourde : celle d’un profond désir de souveraineté, de réformes et de dignité nationale. Le nouveau président élu devra compter avec cette opposition puissante, structurée, et résolument implantée.

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