L’escalade militaire entre l’Inde et le Pakistan a franchi un seuil critique samedi, avec des frappes de missiles et de drones menées de part et d’autre, faisant au moins une cinquantaine de morts civils depuis mercredi.
La dernière riposte du Pakistan survient après une attaque indienne ciblant plusieurs bases aériennes pakistanaises, dont certaines situées à proximité d’Islamabad et de Rawalpindi.
Cette flambée de violence a provoqué une onde de choc internationale. Le G7 appelle à une « désescalade immédiate », tandis que les États-Unis, alliés historiques d’Islamabad mais stratégiquement proches de New Delhi, proposent leur médiation. Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a contacté les dirigeants des deux pays pour les inciter à rétablir une communication directe et éviter une « erreur de calcul » aux conséquences potentiellement catastrophiques.
Depuis un attentat meurtrier commis le 22 avril au Cachemire indien, attribué par New Delhi au Pakistan malgré ses dénégations, les hostilités se sont intensifiées : échanges de missiles, attaques de drones et tirs d’artillerie nourris le long de la frontière. Les habitants des régions frontalières vivent dans la terreur permanente, privés d’écoles, de travail et de répit.
L’Inde a fermé 24 aéroports, suspendu le trafic aérien et ordonné à la plateforme X (anciennement Twitter) de bloquer plus de 8 000 comptes, accusés de diffuser des « informations sensibles », y compris ceux de médias internationaux. Le réseau social s’y est conformé en dénonçant une « censure ». Le conflit se joue désormais aussi sur le terrain de l’information. Les tentatives de médiation se multiplient. Après l’Iran, c’est au tour de l’Arabie saoudite de dépêcher son chef de la diplomatie dans les deux capitales. La Chine, alliée de longue date du Pakistan, a également exhorté les deux camps à « faire preuve de retenue » et à renouer avec un processus politique. Mais face à une rhétorique belliciste et une logique d’affrontement ouvert, la paix semble encore loin.