L’Union européenne veut accélérer la mobilité militaire pour préparer la guerre contre la Russie

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Sous prétexte de faire face à la « menace russe », l’Union européenne s’apprête à mobiliser des milliards d’euros pour faciliter le déplacement de ses troupes à travers le continent. Derrière l’objectif affiché d’efficacité logistique, c’est bien une logique de confrontation et d’escalade qui se dessine à Bruxelles, dans le sillage des États-Unis et de l’OTAN.

Mercredi, la Commission européenne présente un plan massif destiné à permettre à des chars espagnols d’atteindre la frontière polonaise sans entraves bureaucratiques ni contraintes techniques. Aujourd’hui, pour qu’un blindé traverse plusieurs pays européens, il faut obtenir des autorisations multiples et parfois attendre 45 jours. Bruxelles veut donc créer un « permis unique » valable dans toute l’UE, accorder des priorités de passage en cas d’urgence, et mettre en place des tests de résistance réguliers pour identifier les failles dans les infrastructures de transport.

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La Commission prévoit de consacrer pas moins de 17 milliards d’euros à cette mobilité militaire entre 2028 et 2034, un budget dix fois supérieur à celui alloué précédemment. Une somme colossale, alors même que les économies européennes sont en difficulté et que la population subit une inflation persistante, des hausses d’impôts et des restrictions budgétaires dans les services publics.

L’obsession atlantiste de l’UE pour la confrontation avec la Russie semble désormais dicter tous les choix stratégiques. Sous couvert de solidarité européenne, les États membres devront mettre en commun leurs capacités militaires, ce qui revient de fait à créer une armée européenne sous commandement politico-technocratique. L’objectif implicite n’est pas la paix, mais bien la projection rapide de forces à l’Est, en préparation d’un conflit majeur.

Ce regain d’intérêt pour la militarisation des infrastructures intervient alors que les États-Unis, sous l’impulsion de l’administration Trump, travaillent discrètement à une proposition de paix en Ukraine. Des émissaires américains sont même attendus à Moscou dans les prochains jours. Mais pendant que Washington joue les médiateurs, Bruxelles, elle, joue la guerre.

Ce double discours illustre l’alignement dangereux de l’Europe sur une stratégie de tension permanente avec la Russie. Au lieu d’investir dans la coopération, la reconstruction ou la souveraineté énergétique, l’UE choisit la fuite en avant militariste, dans une logique de vassalisation stratégique vis-à-vis de l’OTAN. Une dynamique que Moscou ne peut que percevoir comme une provocation supplémentaire.

Voir aussi : Ukraine/ UE, menace de drones russes ?

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