Chili : le candidat Kaiser veut tirer pour se défendre et expulser les criminels étrangers

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En pleine campagne présidentielle au Chili, Johannes Kaiser bouscule le paysage politique en assumant une ligne de fermeté totale face à la criminalité et à l’immigration illégale.

Alors que l’insécurité explose dans le pays, il affirme que le droit à la légitime défense doit être renforcé, jusqu’à autoriser les citoyens à tirer sur les criminels pris en flagrant délit d’agression. Pour lui, les ONG et organisations de défense des droits humains ont « cessé de protéger les honnêtes gens » et se sont transformées en « bouclier idéologique des délinquants, des terroristes et des narcotrafiquants ».

Le député cible particulièrement les réseaux criminels étrangers qui se sont implantés au Chili, notamment le dangereux cartel vénézuélien Tren de Aragua. Son projet est clair : expulsion immédiate des clandestins avec casier judiciaire et transfert vers la méga-prison salvadorienne de Nayib Bukele, devenue un symbole mondial de la guerre contre les gangs. Kaiser veut mettre fin à un modèle où, selon lui, « des criminels étrangers viennent terroriser les familles chiliennes sous prétexte de droits humains universels ».

Cette position radicale séduit une partie croissante de l’électorat, lassée de l’impuissance des gouvernements précédents. Dans les sondages, Kaiser se hisse désormais à la troisième place, menaçant de perturber le duel annoncé entre José Antonio Kast, lui aussi partisan d’un Chili souverain et sécuritaire, et la candidate communiste Jeannette Jara, soutenue par la gauche au pouvoir. Une élection hautement polarisée où s’affrontent deux visions opposées du pays : l’une fondée sur l’ordre, l’identité et l’autorité, l’autre sur l’État social et l’intervention publique.

Dans un contexte régional marqué par l’explosion du narcotrafic en Amérique du Sud et par la popularité grandissante de méthodes radicales comme celles de Bukele au Salvador, la question n’est plus théorique : une partie des Chiliens réclame désormais un tournant sécuritaire immédiat. Kaiser leur promet précisément cela, sans nuances ni concessions. Pour beaucoup, la campagne de 2025 pourrait devenir un référendum silencieux sur la légitimité de la violence d’État face à une criminalité devenue, elle, ouvertement guerrière.

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