Donald Trump a annoncé dans la nuit de lundi à mardi qu’il poursuivait en justice le New York Times pour diffamation, réclamant 15 milliards de dollars de dommages et intérêts.
Sur sa plateforme Truth Social, le président américain a dénoncé « l’un des pires et des plus dégénérés journaux de l’histoire de notre pays », accusant le quotidien de s’être transformé en « véritable porte-parole du parti démocrate de gauche radicale » et d’avoir soutenu Kamala Harris lors de la dernière présidentielle.
L’affaire doit être jugée en Floride, bastion républicain. Trump assure que le journal est engagé depuis des décennies « contre votre président préféré, ma famille et mes affaires », et estime que la patience a assez duré face à une presse hostile qui l’aurait diffamé sans relâche.
Ce n’est pas la première fois que le président s’en prend aux médias qu’il considère comme partisans. En juillet, il avait déjà lancé une procédure contre le Wall Street Journal, lui réclamant dix milliards de dollars pour avoir relayé, selon lui, de fausses accusations le liant au financier Jeffrey Epstein.
Pour ses partisans, cette nouvelle offensive illustre la détermination de Donald Trump à briser ce qu’il dénonce depuis longtemps comme un « système médiatique corrompu », orienté contre lui et contre le peuple américain. Le New York Times n’a pas encore réagi publiquement à cette plainte, mais le bras de fer promet d’être explosif.
Trump, qui a déjà vu plusieurs de ses actions similaires rejetées par le passé, semble cette fois vouloir faire de ce combat judiciaire un symbole de son mandat : remettre au pas une presse qu’il juge dévoyée et réaffirmer qu’aucun média, aussi puissant soit-il, n’est au-dessus de la loi.
